promenade à la belle étoile

Il sortit en courant de sa maison au fond du jardin, il était en retard et Daloë l'attendait déjà. Il s'approcha d'elle, mis un genou à terre, lui baisa la main et lui remit un bouquet de roses rouges et blanches.

"Puis-je offrir ce que le jardin a de mieux à ce que le royaume a de mieux? Je nous souhaite tout ce que ces fleurs signifient: l'amour et la paix avec le reste du monde.
Bon dieu, vous tremblez. Venez avec moi, ma modeste demeure sera honorée de votre présence. Il y fait plus chaud qu'ici. Prenez ma capa pour aller jusque là."

Le châlet de Dalcinor se trouvait au coin nord-est des jardins. C'était le premier endroit qu'il avait eu a décorer et il y avait employé tout son art.
Tout d'abord, un étroit chemin entouré de hautes haies et éclairé uniquement par la lumière de la lune débouchait sur une place ronde. Au centre de cette place, il y avait une fontaine surmonté par une statue représantant un cheval cabré ayant une fleur dans sa gueule. Quatre bancs de marbre blanc entouraient la place et étaient disposés de sorte que chacun d'eux soit placé à un des quatre points principaux de la rose des vents. Le chemin, éclairé par des torches qui ne s'éteignent jamais, faisait le tour de la place et les deux bouts se rejoignaient pour faire croire que la place faisait office de cul-de-sac.
Mais une grille, dissimulée dans les haies qui entouraient l'endroit, conduisait sur une autre cour en forme de demi-cercle et c'est là qu'habitait Dalcinor. De hautes haies fleuries entouraient la place. Douze statues etaient placées sur la circonférence et représentaient les douzes moments les plus importants de sa vie. La statue qui troublait le plus les rares visiteurs qu'il recevait était celle représantant un grande larme, Sur le socle étaient gravés les mots "Petit Prince". Lui-même ne savait plus ce qu'elle signifiait. Entre chaque statue, il y avait un banc de pierre dont les accoudoirs étaient sculptés en forme de fleur. Au centre de la cour pavée trônait un énorme statue entourée de torches enflamées. Elle représantait les quatre personnage les plus importants de sa vie: Elrond, sa mère, son père et une petite fille dont le visage était voilé. Chacun d'eux tenait une fleur dans la main gauche.
Au fond, un escalier de cinq marches en bois menait à un large balcon. Le châlet de Dalcinor était tout en bois de chêne et le balcon conduisait à la porte d'entrée.

"J'espère que cet endroit vous plait. Je ne l'ai pas décoré comme le reste du château. Je l'ai fait pour moi."

Elle était émerveillée par tant de beauté et de poèsie, émue jusqu'aux larmes
"C'est tellement beau, je n'ai jamais vu d'endroit pareil...même dans mes rêves"

"Je suis heureux qu'il vous plaise. Mais ne restons pas ici, il fait vraiment glacial. Venez à l'intérieur, le feux brûle toujours."

Et il l'entraîna sur le balcon et la fit passer la porte.

Daloë le suivit à l'interieur. Sans qu'elle sache pourquoi, être dans le logis de Dalcinor l'intimidait. Elle écoutait les bruits à l'exterieur, de peur d'être reperée. Elle se sentait mal à l'aise.
Elle resta debout sans rien dire, un sourire gêné accroché aux lèvres.

Il la voyait timide, restant debout et regardant le sol. Il du se rendre à l'évidence que recevoir une si noble dame sous son toit l'intimidait lui aussi. Mais il savait ce qui la gènait.

"Asseyez vous donc, ne restez pas debout. Ne vous inquitez pas, ce coin des jardins n'est habité que par ma personne et aucun résident du château n'y vient jamais, à part vous bien sûr. C'est d'ailleurs pour cela que j'ai choisi cet endroit pour vivre. Le calme règne ici."

Après avoir remis quelque bûches dans le feu, il s'approcha d'elle et l'embrassa doucement.

"J'aimerai vous demander quelque chose. Pouvons-nous nous tutoyer lorque nous sommes seuls?"

Elle le regarda avec des yeux ronds
"nous tutoyer? mais c'est que...je ne tutoie jamais personne"

puis elle se reprit et l'embrassa

"mais je veux bien faire un effort, parce que je t'aime"

"Ne prend pas cela pour de l'irrespect mais, vois-tu, cet endroit est le seul où j'aimerai qu'il n'y ai pas de formalités. Nous sommes déjà assez conditionnés par elles lorsque nous nous voyons la journée."

Il l'embrassa encore et se ressaisit.

"Je manque vraiment à tous mes devoirs. Veux-tu boire quelque chose? J'ai une bouteille d'un exellent vin fait par les elfes il y a vingt-cinq ans (bien que je ne sache pas si les elfes font du vin). Je la gardait pour une occasion comme celle-ci.

Daloë ne dit rien, mais elle faisait d'énormes efforts pour ne pas le vouvoyer et pour oublier les formules et expressions de convenance. Depuis sa plus tendre enfance, on lui apprenait à parler de telle manière aux nobles, de telle manière aux valets, de telle manière au Roi. Comment pourrait elle oublier son éducation? Cela lui semblait tellement incongrue. Cependant, être avec Dalcinor lui donnait la chance de découvrir des sentiments nouveaux, au delà de toutes formalités. Une relation simple et pure, elle n'en n'avait jamais eu.

"Oui j'ai envie d'un peu de vin, s'il vous... s'il te plaît. Qu'est ce que tu entends par une occasion comme celle-ci?"

"Tu sais, je reçoit très peu de monde chez moi. En fait, je tiens à garder cet endroit secret, même pour les nobles du château. Mais je me suis toujours dit qu'un jour, je trouverai une personne avec qui partager ma vie, mes sentiments et toutes les choses que représente ce jardin personnel. Cette personne poura alors entrer dans mon sanctuaire..... Ce jour est un grand jour car je l'ai enfin trouvée.

Daloë baissa les yeux
"oui, moi aussi j'ai attendu ce jour toute ma vie. L'instant ou je pourrais tout partager sans crainte avec une personne, toi. Mais j'ai peur Dalcinor, que pouvons nous esperer de l'avenir?"

"Je n'en ai aucune idée mais j'essaye de vivre au maximum l'instant présent. La meilleure chose qui puisse nous arriver est que le roi vous délie ou qu'il consente à notre amour. A partir de ce moment, nous pourrions fonder une famille et mourir ensemble lorsque notre vie sera écoulée.
Doux rêves que tout cela. Qui pourrait nous aider?"

" j'ai reflechit aujourd'hui,
Le roi a changé ces derniers temps. Je crois qu'il peut se débrouiller seul à présent. J'ai pensé...que je pourrais peut-être quitter mes fonctions, voir quitter le chateau. Mais pas avant le mariage, je dois protèger le roi au péril de ma vie. Si une lame doit transpercer le roi, elle me transpercera d'abord. Pendant le mariage les gens auront accès au chateau, nous courrons un gros risque. Quelqu'un pourrait vouloir attenter à sa vie. Mais après le mariage, j'irais lui parler"

"Cette nouvelle me réjouit. J'espère que cela pourra se réaliser car alors tous mes rêves deviendront réalité. Pour ce qui est du marriage, je te comprends. Le roi court un risque, mais je serait également là pour le protéger si nécessaire. Et si jamais une lame veut prendre sa vie et que tu te met en travers de son chemin, alors je ferai de même et je me prendrai cette lame avant toi. Je refuse que tu meures."

(hj: dsl pour le retard)

"non, c'est mon devoir, ma destinée. Si je dois mourrir, tu ne pourras rien y faire. Et je refuse que tu donne ta vie pour moi. Mais ne parlons plus de choses si tristes, nous verrons tout cela en temps voulu"

elle changea intentionnelement de sujet. Daloë savait pertinement que ce mariage pourrait signifier la fin de sa vie.
Sa mère lui avait souvent répété petite. les astres m'offrent le spectacle d'un avenir douloureux et noir pour toi, mon enfant. Une union aura lieu, et une vie sera prise. elle ne savait pas vraiment ce que cela signifiait, mais mieux valait être prudente. Elle ne voulait pas effrayer Dalcinor. elle l'enlaça

"Oublie tout cela pour l'instant. Je suis à tes cotés pour une nuit entière. Mais demain à l'aube, je devrais te quitter. Profitons de ce moment"

"Oui, tu as raison, oublions ça pour le moment."

Il l'embrassa longuement.

"Je te fais visiter les lieux? Ce n'est pas très grand. Il y a juste un salon, ue cuisine, une fontaine pour se laver et puis....euh....la chambre.

son teint vira au cramoisi, mais elle dit

"oh...oui fais moi visiter"

C'est ainsi qu'ils passèrent de pièces en pièces jusqu'à arriver dans la chambre et faire un truc qui ne vous regarde pas.

Ils se réveillèrent le lendemain matin. Dalcinor amena le petit-déjeuner au lit. Daloë venait juste de se réveiller.

"Bonjour. Cela fait une heure que je suis debout. J'ai passé mon temps à t'admirer. Jamais je n'ai vu femme plus belle, même pas chez les elfes. Tu as bien dormi?

elle s'étira longuement et lui sourit

"oui je dois être très belle, surtout au reveil! mais j'ai très bien dormi, je ne pouvais que bien dormir à tes cotés"

Il sourit et lui donna son petit-déjeuner.

"Une si belle nuit..."

Et il ajouta d'un ton grave.

"Mais trop courte à mon goût. Je suppose que tu ne peux rester avec moi la journée. Le devoir t'appelle auprès du Roi. S'il est vrai que son mariage peut te faire rester avec moi, alors qu'il se marie le plus vite possible."

Elle but une gorgée de thé

"il est vrai que j'attends ce mariage avec une grande impatience. Et pas seulement pour nous, mais aussi pour mon peuple et pour le roi. Après le mariage, je ferais en sorte que sa descendance soit assurée, puis je m'eclipserais. Mais je veillerais toujours à protègeais la famille royale. seulement, je compte bien prendre soin de ma propre famille. et je veux la faire avec toi."

"Voilà qui me rempli de joie. Grâce à cette phrase, les semaines à venir seront le plus blles de ma vie. En espérant que l'apothéose viendra le plus tôt possible."

Il but une gorgée de thé, regarda son sécateur puis reposa son regard sur Daloë.

"Cependant, une rumeur court que le roi semble déterminer à attaquer le orques qui se tiennent aux abords de la cité et qui ont infligé de lourdes pertes aux rohirrims lors du dernier assaut. Les armées du Rohan se regroupe et j'ai bien peur de devoir participer à la bataille finale. J'ai peur que la mort ne m'attende."

Elle se redressa d'un bon, le coeur battant.
"Non, c'est impossible. Je ferais en sorte que tu ne participe pas à la bataille"

Elle baissa les yeux, se rendant à l'évidence. Elle qui avait toujours prôné le total dévouement à la cité, jusqu'à la mort, était-elle à ce point égoïste? Ce qui était bon pour le peuple était bon pour elle. Elle devait suivre sa raison et sa morale, quoiqu'il arrive.

"Je comprends, nous verrons cela en temps voulu. Je devrais partir maintenant. Je vais rendre visite au Roi et prendre des nouvelles du Royaume"

"Hélas, tu le dois. Mais je comprend. Je dois moi-même vaquer à mes occupations. J'essayerai de te croiser dans le château pour te demander le moment de notre prochaine rencontre. Il n'y a aucun danger pour sortir d'ici, personne ne te verra, il ne vient jamais personne dans cette partie du jardin."

Elle lui sourit puis déposa un doux baiser sur ses lèvres. Elle se leva gracieusement et enfila sa tunique.

"Au revoir mon aimé"

elle lui jeta un dernier regard plein de tendresse et s'en fut au chateau